Sur le nuage de Lexou

Une partie de soi…

Son chez soi, que l’on soit propriétaire ou locataire, j’en suis convaincue, c’est une partie de soi à laquelle nous sommes souvent attaché…

De part ce qu’on y a vécu, ce que l’on y a fait, si l’on s’est investi dedans, la déco que l’on a changé, ce que l’on y a fêté, nous ne sommes jamais indifférent à notre cocon!

Notre maison, à l’homme et moi, nous l’avons achetée il y a 5 ans maintenant, une ruine, enfin presque…Nous avons gardé le gros oeuvre, les 4 murs et le toit, et nous avons tout refait à l’intérieur du sol au plafond.Maintenant que nous sommes trois elle nous convient parfaitement, mais elle est trop isolée, dans un village mort, sans commodité, trop difficile d’y vivre pour des gens comme nous qui avons besoin d’un minimum de choses sur place.

Pas un seul commerce, une école à 6 km, rien ne nous retient ici, sauf notre maison.

Nous nous sommes beaucoup investi dedans, nous y avons mis tout notre argent, nos économies, nous nous sommes privés de vacances pendant 4 ans, nous avons travaillés dedans tous les week-end jusque la naissance de crevette.Nous avons été aidé, très entouré, amis, famille, beaucoup ont mis la main à la pâte comme on aime le dire si bien, et aujourd’hui, même si nous sommes prêts à lui dire au revoir, même si rien a été signé jusque la (on aimerait d’ailleurs que ca bouge un peu plus, si vous connaissez Stéphane Plaza on sait jamais) nous nous sommes forcément dit que nous laisserons un bout de nous ici.

Des proches, certains qui ne sont plus là, nous ont aidés, physiquement et moralement à faire de cette maison ancienne délabrée un joli cocon chaleureux.Même si j’aurais le regret de ne pas avoir pu autant la décorer comme j’aurais aimé et d’en profiter un peu, même si j’aurais aimé y installer une superbe cuisine équipée, je resterais fière et heureuse d’y avoir vécue.

Arrivés à deux, partir à trois, c’est une histoire de notre vie de famille que nous vivons ici, et cette jolie maison normande aura toujours une place particulière dans notre coeur, même si ce n’est que du matériel, même si l’on peut être heureux ailleurs, elle restera notre première maison.

C’est une partie de soi qui fera le bonheur d’autres, encore inconnus pour le moment, j’espère qu’elle trouvera très bientôt acquéreur et qu’elle portera bonheur à une autre famille.

Nous garderons toujours en tête tous ces barbecues en famille, ces anniversaires, ces travaux dans la boue, ces tonnes de gravas, de poussière, ces Noël auprès du feu de cheminée, ses premiers pleurs de bébé, ses premièrs pas ici…

Quitter un chez soi c’est laisser une partie de soi même non?

PS: La jolie maison ce n’est pas la nôtre mais une maison de maître dans le nord de la Thaïlande